Reconstruction d’une maison ancestrale
Cette résidence d’été familiale construite par le grand-père du client dans les années 1930 se trouve sur la berge d’une rivière près de Montréal. Aujourd’hui retraité, l’héritier du domaine souhaite habiter la maison tout au long de l’année. La structure actuelle ne permettant pas d’ajouter d’isolant et l’aménagement intérieur étant inadéquat, il a été convenu de démolir la résidence et d’en bâtir une nouvelle avec les techniques modernes tout en augmentant sa superficie de 50%. Les propriétaires sont très attachés à l’architecture pittoresque de la maison et souhaitaient préserver l’âme du chalet familial. C’est pourquoi le nouveau concept reprend les éléments caractéristiques qui ont fait le charme de la résidence ancestrale.
La nouvelle construction prévoit l’ajout d’une annexe comprenant un garage, un espace tampon (mudroom) et une bibliothèque dans le comble. Sans aller chercher de certification Leed ou Passivhaus, le projet est conçu avec une approche écologique incluant des caractéristiques bioclimatiques. Par exemple, la courbe originelle du toit de la véranda est reprise dans la nouvelle maison pour créer un brise-soleil, ce qui permet de contrôler la lumière du soleil tout en offrant de larges fenêtres vers la rivière. De plus, la déconstruction doit rencontrer les normes les plus strictes afin de récupérer le maximum de matériaux. Le parement en bardeau de cèdre et la toiture en tôle d’aluminium « à la canadienne » de provenance locale sont utilisés sans peinture ni enduit et pourront facilement être recyclés quand leur fin de vie utile sera atteinte.
Architecture : Julien Charbonneau
Infographie : Sima Amini